Toutes les étapes de création d’une poupée d’artiste, de la sculpture du modèle au travail de la résine.

Les BJD sont des poupées faites dans un matériau dur (souvent en vinyle ou en résine), dont la mobilité est possible grâce à des joints sphériques à chaque articulation.
Elles se constituent de plusieurs pièces creuses tenues entre elles par des élastiques internes.

La manufacture d’une poupée d’artiste en résine peut se découper en trois étapes:

Première étape : le prototype.
La conception du prototype démarre par quelques croquis sur papier. La plupart du temps dessiné à la taille voulue, il sert de patron déterminant les formes générales de la future poupée, ses proportions, le placement des articulations et des élastiques.

La phase « croquis » est importante avant de se lancer dans la sculpture. L’artiste débutant fera vite l’erreur de se focaliser sur l’aspect esthétique de sa poupée, et se retrouver face à de grandes difficultés au moment de réaliser les articulations, le passage des élastiques, et surtout le moule lors de la seconde étape.
Il n’y parait pas, mais la BJD requiert autant de travail technique qu’esthétique. Le croquis permet d’établir (en plus de l’aspect extérieur global), la géométrie interne des parties creuses et des articulations.
C’est à ce moment que le travail de sculpture commence.

Chaque artiste possède sa propre technique et les matériaux qui lui conviennent le mieux.
Les matériaux utilisés pour le prototype des Galatées sont le plastiroc, le la-doll, et un surfacer pour les finitions.

Seconde étape : le moule.
La réalisation du moule en silicone est une étape critique. Un moule mal conçu peut entrainer des tirages de mauvaise qualité (présences de bulles, déformation de modèle …)
Ici aussi, il est préférable d’initier cette étape par la réalisation de croquis.
Un moule est généralement en deux parties pour une pièce simple. Pour les pièces plus complexes, ou creuses, le moule est en trois parties ou plus.

Lors de la réalisation du moule, la pièce prototype n’est pas le seul élément important à placer. Le succès de l’étape trois dépend en grande partie du placement judicieux des trous de coulée et des puis d’aération.

Troisième étape : le tirage en résine.
L’étape finale de la réalisation d’une poupée en résine est bien évidemment le tirage des pièces.

C’est cette étape qui détermine si les moules, créés à l’étape suivante, ont été correctement réalisés. La résine liquide est versée dans le moule par le trou de coulée et remonte par les puits d’aération.
L’intérêt de ces trous de coulée prend toute son importance à cette étape. Tout l’enjeu étant d’éviter que des poches d’air se retrouvent piégées dans le moule, où la résine ne pourra pas se loger.
La qualité d’un tirage résine dépend de l’absence de bulles dans la résine lors du tirage.
Après une phase d’ébarbage et de ponçage pour éliminer les traits laissés par le moule, la poupée peut être enfin montée grâce aux élastiques et aux crochets.